S'abonner

Spondylarthrite associée aux MICI : Quelles particularités ? - 18/12/22

Doi : 10.1016/j.rhum.2022.10.378 
A. Haloui , N. Akasbi, I. El Mezouar, T. Harzy
 Rhumatologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les spondylarthrites associées aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) font partie des spondylarthropathie qui sont un groupe de rhumatisme inflammatoire chronique hétérogène ayant en commun des manifestations axiales et/ou périphériques, des manifestations extra-articulaires, un substratum anatomique commun (l’enthèse) et une prédisposition génétique (HLA b27) qui peuvent se chevaucher ou évoluer d’une forme vers l’autre, mais qui possède leurs spécificités, diagnostics mais également thérapeutiques. En effet, l’association aux MICI impose une prudence quant aux choix du traitement adapté. L’objectif de ce travail était de déterminer la fréquence et les facteurs prédictifs associés à cette forme particulière de spondylarthrite tout en la comparant aux spondylarthrites sans MICI.

Matériels et méthodes

Étude transversale descriptive monocentrique étalée sur une période de 11 ans (janvier 2011 à janvier 2022), incluant tous les patients présentant une spondylarthrite axiale répondant aux critères de classification 2010 de l’Assessment of SpondyloArthritis international Society (ASAS), et une MICI (maladie de Crohn ou RCH) retenue sur des critères cliniques, endoscopiques et histologiques et qui ont été admis au service de rhumatologie de Fès, Maroc, durant cette période. Nous avons comparé 2 groupes : spondylarthrite avec MICI et sans MICI. Les données ont été recueillies et analysées à l’aide du SPSS22 en analyse univariée et bivariée. Une valeur de p<0,005 a été utilisée pour identifier les facteurs associés à la présence de MICI associée à la spondylarthrite.

Résultats

Au total, 390 patients inclus, avec un sexe ratio H/F de 0,81. L’âge moyen était de 46,61±14,15 ans. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 7,57±7,08 ans.

19,3 % (n=75) avait une MICI associée.

En analyse bivariée, les spondylarthrites associées aux MICI étaient significativement associées à la présence de raideur cervicale (p=0,012) et dorsale (p=0,017), d’épisodes infectieux (p=0,036), de néoplasie (p=0,027), d’une sacro-iliite radiographique (p=0,005) et la sévérité de la spondylarthrite (p=0,000). Le BASDAI était significativement plus élevé chez les patients SPA associée aux MICI avec un taux moyen respectif de (4,56±1,72 et 4,09±1,56) (p=0,029). Il y avait également un retentissement fonctionnel significativement plus important avec un BASFI moyen respectif de (4,95±2,32 et 4,26±2,17) (p=0,021). Aucune association n’a été retrouvée avec le sexe, l’âge, l’âge de début, la durée d’évolution de la maladie, l’atteinte périphérique, le syndrome inflammatoire, la présence de coxite et ostéoporose.

Discussion

En comparaison avec les spondylarthrites non associées aux MICI, celles associées aux MICI : touchent plus souvent le rachis cervical et dorsal, elles sont plus actives avec un retentissement fonctionnel plus important et le risque de survenue d’épisodes infectieux et de néoplasie est plus élevé, d’où l’intérêt de les dépister activement.

Conclusion

Compte tenu des particularités thérapeutiques des spondylarthrites associées aux MICI, une communication efficace entre les rhumatologues et les gastro-entérologues est impérative pour une prise en charge optimale des patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 89 - N° S1

P. A242 - décembre 2022 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Le bimékizumab améliore la fonction physique et la qualité de vie liée à l’état de santé chez les patients atteints de spondyloarthrite axiale : résultats de deux études de phase III
  • M. Breban, M. Dubreuil, K. Gaffney, L.S. Gensler, J. Kay, V. Navarro-Compán, C. De La Loge, A.M. Ellis, C. Fleurinck, M. Oortgiesen, V. Taieb, A. Deodhar
| Article suivant Article suivant
  • Épaisseur du tissu adipeux épicardique : Est-elle associée à l’activité de la spondyloarthrite ?
  • T. Mehmli, A. Ben Tekaya, I. Ben Mrad, O. Saidane, S. Bouden, L. Rouached, R. Tekaya, I. Mahmoud, L. Abdelmoula

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2025 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.